Une enquête préliminaire sur des transactions immobilières serait ouverte à Creil

Le maire a réagi après la parution de plusieurs articles de presse.

Publié : 12 décembre 2024 à 15h25 par

Mairie de Creil

Crédit : Ville de Creil

Le parquet de Senlis se pencherait actuellement sur des ventes de bien immobiliers ayant eu lieu dans la commune du sud de l'Oise. Tout est parti de Noureddine Nachite, un opposant à Jean-Claude Villemain, maire de Creil sur le départ. Il dénonce d'abord le cas de l'Hôtellerie de la Rivière, un hôtel-restaurant. Le bien aurait été acheté 950.000 euros par la mairie de Creil et « donné » à un restaurateur.


 


De son côté, Jean-Claude Villemain nuance la situation. Il rappelle que l'Hôtellerie de la Rivière n'a jamais été vendue, et reste donc une propriété de la ville. En revanche, le professionnel qui l'occupait a petit à petit cessé de payer les loyers. Finalement, la créance constatée il y a un peu plus d'un an frôlait les 280.000 euros. « L'avocat de la commune instruit la procédure judiciaire à engager contre la SAS MONTADOR d'autant que celle-ci n'est pas toujours liquidée à ce jour », assure le maire.


 


L'autre transaction qui fait réagir l'opposant à Jean-Claude Villemain, c'est celle du Chalet, un établissement situé près de la gare de Creil. Il aurait été revendu bien moins cher que son prix d'origine. Dans les faits, ce bien a été acquis au prix de 350.000 euros par la ville. Cette dernière a fait appel à l'Etablissement public foncier local des territoires Oise et Aisne (EPFLO), dans le cadre du programme Action Coeur de Ville, pour faire en sorte qu'un commerçant s'installe rapidement.


 


L'EPFLO a donc racheté le Chalet, puis a minoré son prix de 25% avant de le revendre à un entrepreneur, avec des frais d'ingénierie. Le tout pour pas loin de 295.000 euros. « La transaction a également pris en compte le coût important des travaux de rénovation du bâtiment lequel a subi de nombreuses dégradations et un manque d'entretien par l'ancienne propriétaire », écrit la mairie. La balle est dans le camp du procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial. Lui seul pourra donner une suite pénale à cette affaire... ou bien la classer sans suite.


 


 


Nicolas Chacun